Chapitre ouvert sur le Cameroun

Publié le par Miriam Fogoum

 

 

Le groupe de rap français Sexion d’Assaut a joué au petit jeu du David contre Goliath en se lançant dans une arène bondée de géants conquérants du milieu du rap. Le collectif sort de ses souliers, avec à la clé un disque de platine presque dédicacé au Cameroun où le groupe se produisait lorsque la nouvelle est tombée, précisément le 10 décembre 2011. Rencontre avec Black Mesrime l’un des membres du groupe qui a partagé sa joie.

DSC01256.jpg

Black Mesrime en interview après un concert du tonnerre

Miriam Fogoum Vous êtes disque de platine, comment vous sentez vous depuis cette annonce ?

Black Mesrime : On est tous très heureux, et on remercie nos fans, qui nous ont soutenu depuis le début.

MF: Qu’est ce qui vous motive à venir au Cameroun ?

Black Mesrime: On a fait plein d’autres pays la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal. Au Cameroun  c’est la première fois qu’on vient donc pour nous forcément c’était déjà  motivant.

MF : Comment vous avez trouvé le pays ?

BM : L’accueil était superbe! Beaucoup de chaleur, de cris et de joie. On l’a d’ailleurs ressenti dès notre arrivée à l’aéroport,  les gens criaient déjà de joie et ca nous a directement mis dans l’ambiance.

MF : Est-ce que vous avez déjà eu à travaillez avec un rappeur camerounais en France ou ailleurs ?

BM : En France on en connait plusieurs, mais on n’a jamais réellement travaillé avec eux. Par contre engager quelque chose avec certains ici, ca peut être intéressant, parce qu’on aime bien échanger avec différents artistes. Par contre en France on ne peut pas le faire, car on est déjà un collectif d’artistes qui fait dans le rap, et nous mélanger à ce niveau ca nous accroche pas.  Par contre si on nous propose un autre style que le rap, pourquoi pas ?

MF :Qui est à l’initiative du groupe sexion d’assaut, qui au départ était un ensemble de 25 personnes?

DSC01266.jpg

Le groupe le lus prisé de France au grand complet

BM : C’est notre producteur, il s’appelle Dawala. A la base c’était un collectif de plusieurs groupes. Il y avait aussi des personnalités solo. Et Dawala décide de casser cet ensemble pour ne donner qu’un seul groupe. Déjà quand il arrive on était plus que huit, car certains étaient passés à autre chose. Ceux qui sont restés c’est le noyau, nous nous disons toujours le schoses sans tabous et c’est cela qui fait notre force.

MF : Lorsque vous lancez votre album «  l’école des points vitaux » vous avez tout de suite flairez le succès ?

BM : Oui on a senti le succès tout de suite, une sorte d’effets boule de neige car on a vraiment préparé le public à notre venue. Sur internet surtout ca a fait une sorte d’effet boule de neige. On ne s’attendait pas à un tel succès mais on savait que ca allait prendre.

MF : Est ce que chacun de vous à un rôle ?

BM : Dans le groupe, chacun a surtout sa parsonnalité. Maska il va très loin dans ses métaphores il est un professionnel des morceaux mélancoliques, Mamadou beaucoup d’idées,  moi Black M je rapporte beaucoup de concepts, Maître Gims c’est le chanteur, il rapporte beaucoup de musicalité, Lefa qui est un super cerveau de même que Adama, il y en a qui rapporte le côté rue à cause du vécu

 MF: Vous avez sortis des street CD (des chansons qui annonçaient l’album), au préalable, puis votre album « L’école des points vitaux » et là vous avez annoncé le nouvel album intitulé « l’Apogée ». Qu’est ce qui fait la particularité de chaque sortie ?

BM : Le nouvel album va beaucoup changer car nous sommes encore plus unis. Dans le nouvel album on se mélange au maximum, on ne s’est jamais mélangé autant, c’est vraiment une grosse union.

MF: Vos chansons sont-elles des thérapies ou des règlements de comptes ?

BM : Elles ne sont que des thérapies car on ne véhicule que des messages d’union, on parle de la vie, on parle de notre vécu  qui est similaire à beaucoup d’autres.

MF : Est-ce que vos parents, votre famille vous encourage lorsque vous vous engagez dans l’aventure RAP ?

 

DSC01201.jpg

Concert chaud bouillant à la maison du parti de Bonanjo

BM : Nos familles n’étaient pas particulièrement au courant de ce qu’on faisait ou alors elles l’étaient mais ne faisait pas attention. Moi j’ai attendu vraiment longtemps avant de leur en parler surtout le temps qu’on ait de vrai contrat pour en parler à mon père. En attendant que ca morde, chacun de nous faisait de petits boulots de gauche à droite, pas grand-chose. Moi particulièrement j’étais un gros fainéant malgré mon BAC professionnel en comptabilité. Mon objectif c’était faire du Rap, car je suis passionné depuis près 15 ans.

MF: Le collectif a-t-il des idoles ?

BM : Particulièrement Michael Jackson. On a même un de ses bit dans le titre «Casquette en l’envers ». Mais il n’ya pas que celui là il y en a d’autres où on fait des allusions à ce chanteur, ou même de petits pas de danses sur scènes.

MF : Un message pour la jeunesse?

BM : Je pense qu’on peut s’en sortir en partant de rien. On doit croire en ce qu’on fait et en ce qu’on veut.

MF : Projet à long terme ?

BM : Pour l’instant on se focalise sur notre deuxième album, et notre complémentarité.

Interview réalisé par Miriam Fogoum

Photos: Jean Yves Mbambath

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article